Jacques Doucet, né en 1924 à Boulogne, dans les Hauts-de-Seine, est mort à Paris en 1994. Jeune, il fréquente davantage les galeries que l'École des beaux-arts dont il se désintéresse. Il expose au Salon d'automne en 1943 et 1944 et au Salon des surindépendants en 1945 et 1946. En 1947, à la galerie Kahnweiler, il fait la connaissance d'une collectionneuse hongroise qui l'invite à Budapest. Il y rencontre les philosophes Arpad Mezei et Imre Pan, fondateurs de l'Europai Iskola où il fait sa première exposition. Se trouve aussi à Budapest le peintre néerlandais Corneille et tous deux se lient d'une grande amitié. De retour à Paris, Jacques Doucet adhère au groupe surréaliste-révolutionnaire, puis, à sa dissolution, au mouvement Cobra en 1948 dont il est, avec Atlan, le représentant français. La même année, Jacques Doucet fait sa première exposition à Paris à la galerie Colette Allendy. À partir de 1953, il collabore avec la galerie Ariel qui vient d'ouvrir. Puis il entreprend une longue collaboration avec la galerie Dina Vierny dont il est l'unique jeune peintre. Les débuts de Jacques Doucet sont marqués par sa sensibilité aux graffitis. Jacques Doucet s'oriente ensuite vers la poétique de Klee, vers l'univers de Miró où la touche surréaliste se fond très vite dans une abstraction dynamique, lyrique, où la recherche de la matière est prédominante. La musique intuitive du jazz New Orleans marque certaines de ses œuvres. De Cobra, il garde son écriture spontanée, très colorée, restant toujours attaché à la matière qu'il travaille à l'extrême et à laquelle il imprime selon Dina Vierny, "une mesure dans la démesure".

Ensemble constitué par Andrée Doucet, veuve de Jacques Doucet.

Ensemble de documents entré en 2007.

Cet ensemble de documents comprend pour l'essentiel des dossiers d'expositions, des dossiers de presse et des photographies. Il contient également quelques cassettes vidéo, quelques estampes et des éléments de correspondances.

Inventaire.

Fonds Pol Bury

L'œuvre complet (de Jacques Doucet), 1942-1994 / Andrée Doucet.- Éd. Galilée, 1996-1999.- 3 vol.