Né en 1928 à Paris, normalien, agrégé d'anglais, Serge Doubrovsky a passé la plus grande partie de sa carrière comme professeur de littérature française dans les universités américaines. Parallèlement, il a mené une œuvre de critique littéraire et de romancier. Ses réflexions critiques ont stimulé la réflexion universitaire, que ce soit sur le théâtre de Corneille dans Corneille et la dialectique du héros (1963), sur l'écriture de Proust avec Place de la Madeleine, écriture et fantasme chez Proust (1974) ou encore sur la Nouvelle Critique dans Pourquoi la nouvelle critique, critique et objectivité (1966) ou encore dans Parcours critique (I 1980, II 2006). Il est l'inventeur du terme autofiction qu'il emploie pour la première fois dans la quatrième le cours de son roman Fils (1977), mais qui correspond à une pratique d'écriture qu'il avait déjà mise en œuvre dans ses romans précédents, Le Jour S (1963), La Dispersion (1969) et qu'il continuera à utiliser dans les suivants, Un amour de soi (1982), L'Après-vivre (1994) ou Laissé pour conte (1999). Depuis, l'autofiction est un genre revendiqué par de nombreux écrivains et elle connaît une fortune critique considérable.

Fonds entré en 2006.

Ce fonds contient de nombreuses versions de certaines des œuvres romanesques et autofictionnelles comme La Dispersion (1969), Le Livre brisé (1989) ou L'Après-vivre (1994). D'autres dossiers, composés d'articles ou de notes de travail, concernent son activité de critique littéraire et de professeur. La correspondance, reçue de lecteurs, collègues ou amis (Michel Butor, Tzvetan Todorov, Claude Vigée etc.), complète cet ensemble. Ces documents permettent d'alimenter la réflexion sur le concept d'autofiction et le rôle de la critique littéraire.

Fonds Claude Vigée