Né en 1935 à Paris, Bernard Cuau a été étudiant au lycée Henri-IV, puis a fréquenté la Sorbonne et la Faculté de droit. Muni d'une double licence (philosophie et droit) et d'un doctorat (thèse dirigée par le philosophe François Châtelet), Bernard Cuau a travaillé deux ans pour le service de la recherche de l'ORTF, alors dirigé par Pierre Schaeffer, avant d'entreprendre une carrière de critique de cinéma et de journaliste pour la radio et la télévision. Rédacteur en chef du Nouvel Observateur Photo et directeur littéraire des éditions Delpire, Bernard Cuau a fait partie de 1987 jusqu'à sa mort survenue en 1995, du comité de rédaction de la revue Les Temps modernes. Réalisateur de films documentaires (Nanterre, un jour ; Kafka, fragments ; Paroles d'homme ; La Saisie...), Bernard Cuau est aussi l'auteur de pièces de théâtre (Nadia ; Le Mariage du père), d'essais (La Politique et la folie ; L'Affaire Mirval ou comment le récit abolit le crime) et d'une vingtaine de nouvelles publiées dans Les Temps modernes. Il a également été responsable des études cinématographiques à l'université Paris VII Jussieu.

Fonds entré en 2005.

Ce fonds contient divers dossiers de travail (notes manuscrites, correspondance professionnelle, coupures de presse et de nombreuses diapositives) ainsi que plusieurs bandes sonores et quelques cassettes Umatic. Il rassemble aussi un abondant matériel préparatoire (dossiers administratifs, budgets, synopsis, scénario) et plusieurs bobines de prises de vue pour un long métrage, Mulberry Street, qui n'a jamais vu le jour. Ce film a été repris en 1998 par Emmanuelle Cuau, sa fille, sous le titre L'Affaire Riesman, mais reste à ce jour à monter. L'ensemble des archives semble correspondre à la dernière période de la vie de Bernard Cuau, alors qu'il était maître de conférences à l'université Paris VII Jussieu.

Bordereau d'accusé de réception.