Considéré comme « l'imprésario du siècle », représentant des plus grands artistes, de Pina Bausch à Carolyn Carlson, de Giorgio Strehler à Alwin Nikolaïs ou Antonio Gades, Thomas Erdos avait choisi de se tenir, pour reprendre son expression, « dans l'ombre merveilleuse des coulisses ». Né à Budapest où il entreprend des études de droit et d'histoire de l'art, il s'installe en France à l'âge de vingt-trois ans grâce à une bourse franco-hongroise. Dès 1950, avec son compatriote André Borocz, il fonde le Festival de musique de chambre de Menton avant de devenir le représentant européen du Festival international de Baalbek et de créer ceux de Shiraz-Persépolis, en Iran, et de Hammamet, au Maroc. Il révèle en France Karl Münchinger et le quatuor Amadeus, produit Maurice Béjart et Merce Cunningham et devient le conseiller artistique du Festival d'Avignon et de celui d'Aix-en-Provence tout en collaborant de près, durant une trentaine d'années, à la programmation du Théâtre de la Ville à Paris. Mélomane averti (il avait été l'élève de Béla Bartók), pratiquant cinq langues, il joua un rôle de premier plan dans les relations culturelles de la France avec la Hongrie, l'Inde et le Japon et dans les échanges artistiques internationaux tout en restant d'abord et surtout le compagnon et l'ami fidèle des artistes.

Fonds entré en 2004.

Le fonds comprend l'ensemble de ses archives professionnelles incluant ses notes et dossiers de travail, les correspondances, les dossiers de presse, des archives iconographiques et audiovisuelles. Des ensembles de documents sur le Festival international de Baalbek, le Festival de musique de chambre de Menton et le Festival de Hammamet est présent dans le fonds complètent l'ensemble.