Lecteur chez Gallimard dès 1942, Dionys Mascolo y fréquenta Albert Camus, Maurice Blanchot et Marguerite Duras. Avec cette dernière et Robert Antelme, il créa le «Groupe de la rue Saint-Benoît» et se lia avec Georges Bataille et Edgar Morin. Après avoir rejoint les rangs de la Résistance, il adhéra, en 1946, au Parti communiste, avec lequel il rompit fin 1949. Il fut de tous les combats antigaullistes et surtout anticolonialistes : en 1955, Dionys Mascolo devint l'un des principaux animateurs du Comité des intellectuels français contre la poursuite de la guerre en Afrique du Nord ; en 1960, il rédigea, avec Maurice Blanchot et Jean Schuster, la Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie (dite Manifeste des 121). Spécialiste de Nietzsche et de Saint-Just, ses réflexions s'orientèrent surtout sur le rôle de l'intellectuel dans les luttes révolutionnaires (Le Communisme, 1953, réédité aux éditions Farago). En 1999, les Éditions Benoît Jacob ont publié son essai De l'amour et, en 2004, une sélection de textes réunis sous le titre Entêtements.

Fonds entré en 1999.

Le fonds comprend un très important ensemble d'archives liées au Comité d'action des intellectuels français contre la poursuite de la guerre en Afrique du Nord et au Manifeste des 121. Il contient également des dossiers en relation avec certains textes et articles publiés par Dionys Mascolo, auxquels s'ajoutent des dossiers documentaires directement liés à ses activités politiques et éditoriales, comme par exemple la revue Le 14 Juillet, le projet d'une revue internationale intitulée Le Cours des choses, ou des projets d'édition des textes de Maurice Blanchot.

Inventaire.

Legrand, Gérard ; Pierre, José ; Schuster, Jean