Ingénieur agronome, spécialiste en génétique et phytopathologie, André-Georges Haudricourt découvrit les travaux et l'enseignement de Marcel Mauss en 1932. Dès lors, ses recherches s'orientèrent vers l'histoire des sciences et des techniques en développant l'idée de technologie comme science humaine. Ces travaux donnèrent lieu à la publication, en 1954, de son ouvrage majeur, L'Homme et la charrue, qui fut une contribution essentielle dans le domaine des sciences de l'homme alors en plein essor. Linguiste, André-Georges Haudricourt étudia de nombreuses langues austronésiennes et indonésiennes et écrivit, en collaboration avec Claude Hagège, La Phonologie panchronique (1978). Directeur de recherche au CNRS, il travailla sa vie durant à réussir l'alliance de la botanique, de la biologie, de la génétique, de la linguistique et de l'ethnologie.

Fonds déposé par les ayants droit en 1997.

Outre les manuscrits de l'œuvre (principaux articles, enseignements, ouvrages), le fonds est principalement composé d'archives professionnelles (bibliographie, dossiers de travail, carnets d'enquêtes) et d'archives éditoriales (Gallimard, Klincksieck) qui précisent l'activité de l'auteur au sein de différentes revues scientifiques (L'homme, Ethnologie française, Word, ou encore Le Bulletin de la société de linguistique de Paris ou celui de la société des Océanistes). La correspondance professionnelle est particulièrement importante, en particulier avec les ethnologues Marcel Mauss, Maurice Leenhardt ou encore Jean Guiart et Georges Condominas, et les linguistes Marcel Cohen, André Martinet, Maxime Rodinson et Jean Cantineau. On peut enfin noter la présence d'archives institutionnelles dont celle du CEDRASEMI (Centre de documentation et de recherche sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien), du CNRS, du CERM (Centre d'études et de recherches marxistes), de l'EFEO (École française d'Extrême-Orient), des ATP (Arts et traditions populaires), et de l'EHESS (École des hautes études en sciences sociales).

Rodinson, Maxime