Henri Maccheroni débuta dans les années soixante avec de grandes toiles post-surréalistes associant une forme d'abstraction biomorphique proche des automatistes québécois et certaines tendances surréalistes empreintes d'abstraction. Travaillant par séries (les Mondes inachevés, les...
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Henri Maccheroni débuta dans les années soixante avec de grandes toiles post-surréalistes associant une forme d'abstraction biomorphique proche des automatistes québécois et certaines tendances surréalistes empreintes d'abstraction. Travaillant par séries (les Mondes inachevés, les Nocturnes...), il s'attache à interroger les mythes de la peinture occidentale : Eros, Thanatos, la Crucifixion, la Ville et la peinture elle-même comme fondement d'une écriture esthétique. Durant les années soixante-dix, il pratiqua et théorisa un art "socio-critique" (L'Armoire aux bocaux, Cadeau pour les partisans de la peine de mort...). À partir de 1968, la photographie prend une place importante dans son œuvre. Ici encore, l'approche en "séries" domine (2 000 photographies du sexe d'une femme, Crânes-Vanités, Grandes Suites archéologiques...). La photographie se mêle à de nombreux collages et découpages (Manhattan-gris). Henri Maccheroni pratique également la gravure (eau-forte, pointe sèche, manière-noire). En 1982, avec Michel Butor, il fonde le Centre national d'art contemporain (Villa Arson) à Nice. Cent vingt livres jalonnent son parcours de peintre, photographe et graveur. Ils témoignent de ses nombreuses collaborations avec ses amis poètes et écrivains : Jean-François Lyotard, Pierre Bourgeade, Michel Butor ou Claude Louis-Combet.