Fille aînée du peintre Maurice Denis (qui était le beau-père de Jean Follain), Noële Boulet fut une théologienne thomiste, grande spécialiste d'archéologie chrétienne et d'histoire de la liturgie. Dès son adolescence, elle fut attirée par la philosophie et suivit le cours du père Sertillages à...
...
Fille aînée du peintre Maurice Denis (qui était le beau-père de Jean Follain), Noële Boulet fut une théologienne thomiste, grande spécialiste d'archéologie chrétienne et d'histoire de la liturgie. Dès son adolescence, elle fut attirée par la philosophie et suivit le cours du père Sertillages à l'Institut catholique, puis s'agrégea aux cercles néo-thomistes de Jacques et Raïssa Maritain, qui restèrent ses amis jusqu'à leur mort. Elle soutint en 1922 sa thèse de philosophie scolastique à l'Institut catholique de Paris (L'Être en puissance selon Aristote et Saint Thomas d'Aquin, 1922), en présence de Mgr Baudrillart et de Mgr Prunel. En janvier 1923, elle épousa un élève de son père, le peintre, historien et archéologue Robert Boulet (1895-1969), avec lequel elle participa aux "Ateliers d'art sacré", fondés en 1919 par Maurice Denis et Georges Desvallières, prononça nombre de conférences et rédigea deux ouvrages : Romée ou le pèlerin moderne à Rome, 1935 ; rééd. en 1948 et 1963, guide savant de la Rome chrétienne préfacé par le cardinal Pacelli (futur Pie XII) et, sur la liturgie, Euchariste ou la Messe dans ses variétés, son histoire et ses origines, 1953. Elle occupa, à partir de 1959, la chaire d'archéologie à l'Institut supérieur de Liturgie de Paris. Elle écrivit également La Carrière politique de Sainte Catherine de Sienne, ouvrage couronné par l'Académie française (1939), Le Calendrier chrétien (1959), Rome souterraine (1965).