Philosophe, né à Alger en 1940, Jacques Rancière entre à l'École normale supérieure où il devient l'élève de Louis Althusser. Il contribue notamment en 1965 à Lire le Capital. Toutefois, en 1974, il se détache de son maître et en critique la démarche dans La Leçon d'Althusser. Il anime le...
...
Philosophe, né à Alger en 1940, Jacques Rancière entre à l'École normale supérieure où il devient l'élève de Louis Althusser. Il contribue notamment en 1965 à Lire le Capital. Toutefois, en 1974, il se détache de son maître et en critique la démarche dans La Leçon d'Althusser. Il anime le collectif et la revue Les Révoltes logiques (1975-1981), avec entre autres, Arlette Farge et Geneviève Fraisse. Ses travaux philosophiques embrasseront des thèmes aussi variés que le monde ouvrier (La Nuit des prolétaires. Archives du rêve ouvrier, 1981, Le Philosophe plébéien, 1985), le politique (Au bord du politique, 1990, La Haine de la démocratie, 2005, Comment revivifier la démocratie, avec Pierre Rosanvallon, 2015, En quel temps vivons-nous, conversation avec Eric Hazan, 2017), le cinéma (La Fable cinématographique, 2001, Les Écarts du cinéma, 2011), l'esthétique (Malaise dans l'esthétique, 2004, Aisthesis, scènes du régime esthétique de l'art, 2011), l'histoire (Les Noms de l'histoire, 1992, Figures de l'histoire, 2012), la littérature (Mallarmé, la politique de la sirène, 1996, L'espace des mots : de Mallarmé à Broodthaers, 2005 ou encore Le Sillon du poème. En lisant Philippe Beck, 2016). Professeur émérite à l'Université de Paris VIII, il a consacré à la pédagogie un essai devenu classique (Le Maître ignorant, 1987). Penseur du contemporain, il incarne une philosophie critique attentive à l'utopie, à l'art et à l'émancipation politique et sociale.