D'abord enseignant, Pierre Emmanuel (pseudonyme de Noël Mathieu) reçut la révélation de sa vocation poétique grâce à la lecture de Paul Valéry, puis à sa rencontre en 1937 avec Pierre-Jean Jouve. Ses premières publications, Élégies (1940) et Tombeau d'Orphée (1941), publiées par Pierre Seghers,...
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D'abord enseignant, Pierre Emmanuel (pseudonyme de Noël Mathieu) reçut la révélation de sa vocation poétique grâce à la lecture de Paul Valéry, puis à sa rencontre en 1937 avec Pierre-Jean Jouve. Ses premières publications, Élégies (1940) et Tombeau d'Orphée (1941), publiées par Pierre Seghers, traduisent son refus de la défaite française, comme les suivantes, Jour de Colère, Combats avec tes défenseurs (1942), La Liberté guide nos pas (1945), marqueront son engagement actif dans la Résistance. Après la guerre, il exerça le métier de journaliste, à Témoignage chrétien, Réforme et dans la revue Esprit essentiellement, tout en poursuivant une abondante œuvre poétique d'inspiration chrétienne : Poésie, raison ardente (1947), Les Jours de la Nativité (1960), Le Goût de l'Un (1963), Le Monde est intérieur (1967), Jacob (1970), Tu (1978)... De 1959 à 1975, il se dévolut au Congrès pour la liberté de la culture dont il fut secrétaire général adjoint puis président. Il dirigea le P.E.N. Club de 1973 à 1976 et présida l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) de 1975 à 1979. Élu à l'Académie française en 1968, il en démissionna pour protester contre l'élection de Félicien Marceau à qui il reprochait ses activités collaborationnistes pendant la guerre.
