Jeune romancière d'origine russe, chassée par la révolution bolchevique, Irène Némirovsky connut, dans la France des années trente, un grand succès avec des livres comme David Golder (1929), Le Bal (1930), L'Affaire Courilof (1933), Le Vin de solitude (1935), Jézabel (1936)... Au point que Paul...
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Jeune romancière d'origine russe, chassée par la révolution bolchevique, Irène Némirovsky connut, dans la France des années trente, un grand succès avec des livres comme David Golder (1929), Le Bal (1930), L'Affaire Courilof (1933), Le Vin de solitude (1935), Jézabel (1936)... Au point que Paul Reboux voyait en elle une nouvelle Colette et que Les Nouvelles littéraires n'hésitèrent pas à la qualifier de «Joseph Conrad français». Ses nouvelles, contes et dialogues, souvent signés d'un pseudonyme, furent publiés dans de nombreuses revues littéraires. La plupart de ses romans décrivent principalement la vie des étrangers réfugiés à Paris pendant l'entre-deux guerres ; certains furent portés à l'écran comme Le Bal, interprété par Danielle Darrieux. Irène Némirovsky fut déportée à Auschwitz en 1942, où elle mourut. Après sa disparition parurent encore La Vie de Tchekhov (1946), Les Biens de ce monde (1947) et Les Feux de l'automne (1948), avant que son œuvre ne sombre dans un oubli presque total. La publication de Suite française (Denoël, 2004) est due à sa fille Denise Epstein qui l'a établie à partir du manuscrit de l'ouvrage en cours d'écriture au moment de l'arrestation de l'auteure. Ce roman a permis la redécouverte fulgurante d'Irène Némirovsky, et sa publication a rappelé les conditions tragiques de son arrestation et de sa déportation. Cette œuvre posthume a reçu le prix Renaudot 2004.