Poète, François (dit Franck) Venaille est né dans le populaire XIe arrondissement de Paris. Il reçoit une éducation catholique et rejoint très jeune le Parti communiste après son service militaire en Algérie. Papiers d'identité, son premier livre publié en 1966 revient sur cette période qu'il...
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Poète, François (dit Franck) Venaille est né dans le populaire XIe arrondissement de Paris. Il reçoit une éducation catholique et rejoint très jeune le Parti communiste après son service militaire en Algérie. Papiers d'identité, son premier livre publié en 1966 revient sur cette période qu'il évoquera aussi dans Hourra les morts ! (Obsidiane, 2003) et dans L'Enfant rouge, paru au Mercure de France peu après sa mort en 2018. Entre ce premier et ce dernier livre, Franck Venaille a conçu une vaste entreprise poétique puisant dans plusieurs thèmes : les paysages liquides qu'il parcourt, la complicité avec les animaux, l'enfance et la mort, la violence des guerres (notamment celle d'Algérie qui fournira son motif central à La Guerre d'Algérie et Algeria parus en 1978 et en 2004). Il est d'abord publié par Jean-Pierre Oswald, puis chez Minuit (Caballero Hôtel, 1974), avant de rejoindre d'autres éditeurs, dont Obsidiane. S'éloignant de l'idéologie communiste, il fonde deux revues : Chorus en 1968, Monsieur Bloom en 1978 et participe notamment à Action poétique et Orange export Ltd. À partir de 1974, il devient producteur à France Culture, notamment pour l'émission « Les Nuits magnétiques ». Il obtient le Prix Mallarmé 1996 pour La Descente de l'Escaut (Obsidiane, 1995) et établit une anthologie personnelle de ses poèmes des années 1966 à 1997, Capitaine de l'angoisse animale (Obsidiane, 1999). Son œuvre de poète est saluée par le Grand Prix de poésie de l'académie française (2011), le Prix Goncourt de la poésie et le Grand Prix national de Poésie en 2017. Il est également auteur de dialogues pour le cinéma, librettiste d'un opéra sur Verlaine et auteur d'essais sur Mozart, Peter Klasen, Pierre Jean Jouve... Franck Venaille évoquait ainsi son fil rouge poétique : « l'obsession de la chair et de la mort, l'angoisse permanente d'être cet homme qui n'a pas su entièrement se séparer de l'enfant qu'il fut. »
