Fille de militants anarcho-syndicalistes, Françoise d'Eaubonne, née en 1920, fut résistante à Toulouse, membre du Parti communiste jusqu'en 1957 et signataire du Manifeste des 121 contre la guerre d'Algérie. Proche de Violette Leduc, de Nathalie Sarraute, de Simone de Beauvoir (Une femme nommée...
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Fille de militants anarcho-syndicalistes, Françoise d'Eaubonne, née en 1920, fut résistante à Toulouse, membre du Parti communiste jusqu'en 1957 et signataire du Manifeste des 121 contre la guerre d'Algérie. Proche de Violette Leduc, de Nathalie Sarraute, de Simone de Beauvoir (Une femme nommée Castor, 1986), elle devint membre de mouvements féministes dès les années soixante : signataire du «Manifeste des 343 salopes», cofondatrice du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) en 1971, secrétaire de rédaction au Fléau social (1971) et à L'Internationale (1977), membre du Mouvement de libération des femmes, Françoise d'Eaubonne a publié de nombreux essais féministes, dont Le Complexe de Diane (1951), Les Femmes avant le patriarcat (1976), Écologie-Féminisme (1978). Elle a également publié des romans (Le Cœur de Watteau, 1944 ; Comme un vol de gerfauts, 1947 tous deux publiés chez Julliard, dont elle fut l'un des auteurs favoris ; Ivelle, 1952 ; À la limite des ténèbres, 1983 ; Floralies du désert, 1985, etc.) et des biographies (sur Germaine de Staël, Verlaine, Rimbaud, Balzac, Chopin, Liszt, Emily Brontë, Isabelle Eberhardt, Jiang Quing, Louise Michel). Ses Mémoires irréductibles, publiés en 2001, reprennent ses «Mémoires précoces» Chienne de jeunesse, 1965 ; Les Monstres de l'été, 1966 ; L'Indicateur du réseau, 1980 et s'enrichissent d'une nouvelle partie rédigée de 1980 à 1999, Les Feux du crépuscule.