Figure majeure du débat intellectuel contemporain, Edgar Morin (pseudonyme adopté pendant la Résistance) est l'auteur d'une œuvre placée sous le signe d'une "épistémologie de la complexité", à la croisée de l'anthropologie sociale et des sciences biologiques. Cherchant à dégager les structures...
...
Figure majeure du débat intellectuel contemporain, Edgar Morin (pseudonyme adopté pendant la Résistance) est l'auteur d'une œuvre placée sous le signe d'une "épistémologie de la complexité", à la croisée de l'anthropologie sociale et des sciences biologiques. Cherchant à dégager les structures fondamentales de l'humanité à travers l'étude de phénomènes concrets : L'Homme et la Mort, (Le Seuil, 1951), Le Cinéma ou l'Homme imaginaire (1956), La Métamorphose de Plodémet (1967), La Rumeur d'Orléans (1969), la pensée d'Edgar Morin s'est impliquée dans les grands débats politiques et scientifiques de notre modernité. Le Paradigme perdu : la nature humaine, publié en 1973, fut le point de départ d'une recherche du "principe organisateur de la connaissance" qui se poursuivit à travers les six volumes de La Méthode (publiés au Seuil entre 1977 et 2006) et proposa une véritable "réforme de la pensée". Fondateur de la revue Arguments avec Kostas Axelos et Jean Duvignaud en 1956, Edgar Morin a également écrit des récits politiques et autobiographiques parmi lesquels Autocritique (1959) et Vidal et les siens (1989). Directeur de recherche émérite au CNRS, il codirige la revue Communications.
