Poète, essayiste, traducteur (de Jorge Luis Borges, Federico García Lorca, Octavio Paz), Claude Esteban est né à Paris de père espagnol et de mère française. Normalien, il a enseigné la littérature espagnole et l'histoire de l'art hispanique à la Sorbonne jusqu'en 1996. Collaborateur du Mercure...
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Poète, essayiste, traducteur (de Jorge Luis Borges, Federico García Lorca, Octavio Paz), Claude Esteban est né à Paris de père espagnol et de mère française. Normalien, il a enseigné la littérature espagnole et l'histoire de l'art hispanique à la Sorbonne jusqu'en 1996. Collaborateur du Mercure de France à partir de 1964, puis de La NRF, il fonde la revue de poésie Argile (1973-1981), dirige la collection « Poésie » des éditions Flammarion de 1984 à 1993 et préside la Maison des écrivains de 1998 à 2004. Depuis La Saison dévastée (1968) jusqu'à son ultime ouvrage, La Mort à distance (2007), il a publié de nombreux livres de poèmes, placés sous le signe du tourment, de la mort et de la quête d'un accord retrouvé entre les mots et la matière éparse du monde sensible : Terres, travaux du cœur (1979), Conjoncture du corps et du jardin (1983), Quelqu'un commence à parler dans une chambre (1995) ou Morceaux de ciel, presque rien (2001)... Auteur d'essais sur la poésie, dont Un lieu hors de tout lieu (1979), Critique de la raison poétique (1987) et D'une couleur qui fut donnée à la mer (1997), il a écrit de nombreux essais sur l'art : du Greco à Bacon en passant par Velázquez, Le Lorrain, Goya, Morandi, Szenes, Ubac, Vieira da Silva..., sans oublier une suite de proses autour de l'œuvre d'Edward Hopper, Soleil dans une pièce vide (1991). De son expérience du bilinguisme est également né un essai sur le langage, Le Partage des mots (1990).
