Très tôt, Maurice Guy-Loë ne pensa qu'à peindre. Entré à quatorze ans à l'École nationale des arts décoratifs et l'année suivante, en 1913, à l'École nationale des beaux-arts, il fut l'élève de Fernand Cormon et de Raphaël Collin. Profondément marqué par une Première Guerre mondiale qui se...
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Très tôt, Maurice Guy-Loë ne pensa qu'à peindre. Entré à quatorze ans à l'École nationale des arts décoratifs et l'année suivante, en 1913, à l'École nationale des beaux-arts, il fut l'élève de Fernand Cormon et de Raphaël Collin. Profondément marqué par une Première Guerre mondiale qui se prolongea pour lui en Orient jusqu'en 1920, il exécuta à son retour divers métiers qui lui permirent de subsister. Lauréat de la fondation américaine Blumenthal en 1922, il put enfin se consacrer librement à son art et réaliser de nombreuses décorations murales dans des lieux publics (lycée Janson-de-Sailly, église Saint-Ferdinand-des-Ternes) aussi bien que chez des particuliers, en France, en Angleterre et aux États-Unis. En même temps se manifesta chez Maurice Guy-Loë une autre vocation qui finit par l'accaparer totalement : le soutien des artistes. À cette fin, il suscita d'abord la création d'une "Association Blumenthal" puis dirigea "L'Entr'aide des Artistes" pendant l'Occupation allemande. Il fonda enfin, en 1944 à Nogent-sur-Marne, une Maison nationale des Artistes qu'il œuvra à perfectionner, en l'agrandissant et en la dotant d'installations professionnelles. Trente-cinq années durant, il anima ainsi une communauté d'artistes qui permit à nombre d'entre eux de continuer à exercer leur art.