Après avoir été tour à tour parolière, scénariste et dialoguiste, Françoise Giroud fit très jeune son entrée dans le monde de la presse. Journaliste à France-Soir, elle collabore également au magazine Elle qui vient d'être créé et en devient, dès 1945, la directrice : elle n'a pas trente ans et...
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Après avoir été tour à tour parolière, scénariste et dialoguiste, Françoise Giroud fit très jeune son entrée dans le monde de la presse. Journaliste à France-Soir, elle collabore également au magazine Elle qui vient d'être créé et en devient, dès 1945, la directrice : elle n'a pas trente ans et elle est déjà l'image même de la femme moderne, élégante et entreprenante. Sa rencontre avec Jean-Jacques Servan-Schreiber sera déterminante dans l'orientation plus politique de sa carrière : en 1953, elle fonde avec lui L'Express, hebdomadaire d'opinion qui accompagnera de nombreux combats portés par la gauche. Elle s'impliquera également dans la vie politique française aux côtés du président Valéry Giscard d'Estaing et acceptera en 1974 le poste de Secrétaire d'État à la Condition féminine, puis de Secrétaire d'État à la Culture en 1976. Françoise Giroud publia en 1972 Si je mens et, en 1977, La Comédie du pouvoir qui relate avec mordant son expérience au sein de l'institution politique, ou encore, en 1978, Ce que je crois. Elle s'attachera ensuite à retracer la biographie de grandes figures féminines : Marie Curie (1981), Alma Mahler (1988), Jenny Marx (1992). Redoutable chroniqueuse du Nouvel Observateur, Françoise Giroud fut l'une des figures féminines marquantes du journalisme français.