Jules Corréard, admis à Polytechnique en 1894, entre en 1897 au ministère des finances, devient inspecteur des finances en 1901 et membre du cabinet du ministre des finances, Cochery, en 1909. Mobilisé, il fait paraître, en 1915 et 1916, deux volumes signés de son pseudonyme "Probus" ("honnête"...
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Jules Corréard, admis à Polytechnique en 1894, entre en 1897 au ministère des finances, devient inspecteur des finances en 1901 et membre du cabinet du ministre des finances, Cochery, en 1909. Mobilisé, il fait paraître, en 1915 et 1916, deux volumes signés de son pseudonyme "Probus" ("honnête" en latin), qui inaugurent son action proprement politique : dans La Plus Grande France, nombre de ses contemporains virent un ouvrage réformateur, plein d'idées neuves pour l'après-guerre. Ami de Calmette, Bergson, Doumer, Carrel, Gallieni, Poincaré, il lance, en 1918, les Cahiers de Probus, publie ses programmes de réforme de l'administration, des finances et de la vie politique françaises, suivi en cela par Loucheur et une grande partie de la Chambre des Députés. Son action singulière, en-dehors de tous les partis, l'incite à fonder l'ANOD (Association nationale pour l'organisation de la démocratie), puis la revue France et Monde, revue de documentation économique et sociale, qui publia des cahiers mensuels ou trimestriels, de 1921 à la seconde guerre mondiale. Après avoir siégé au Conseil supérieur des Régions libérées, il est envoyé en Guadeloupe (1929) et en Algérie (1932). Pendant la dernière guerre, il publia une revue clandestine de résistance, Arc. Enfin, il ne cessa de fonder des groupes d'action et de réflexion, comme "Les Humanités universelles", le "Centre d'Action intellectuel français" ou le "Mouvements des Rénovations".