Marcel Ollivier est le pseudonyme d'Aron Godenberg, né en Roumanie en 1896. Vivant à Paris, il fut éveillé à la vie politique par la première guerre mondiale. Adhérent de la Ve section du Parti socialiste, il joue un rôle suffisamment important pour être délégué à différents congrès et...
...
Marcel Ollivier est le pseudonyme d'Aron Godenberg, né en Roumanie en 1896. Vivant à Paris, il fut éveillé à la vie politique par la première guerre mondiale. Adhérent de la Ve section du Parti socialiste, il joue un rôle suffisamment important pour être délégué à différents congrès et conférences et surtout être envoyé comme représentant de la gauche des jeunesses socialistes au IIe Congrès de l'Internationale communiste à Moscou, dont ses mémoires, inédites à ce jour, rendent largement compte. Parfait germaniste, il découvre en 1921 l'oeuvre de Rosa Luxembourg dont il fera des traductions, il semble que cette oeuvre influence son évolution politique. De plus en plus critique envers le manque de démocratie du Parti communiste français, il séjourne régulièrement à Moscou notamment comme traducteur, il constate le même manque de démocratie et décide de quitter définitivement l'URSS en 1928. Sa rupture avec le communisme officiel est totale lorsqu'il prend partie en 1933 pour Victor Serge. En 1936, il part en Espagne et milite activement au côté du POUM. Il publie en 1937 une brochure sur le Guépéou en Espagne. Après la seconde guerre mondiale, il abandonne l'activité militante et rompt avec le marxisme. Il entreprend la rédaction de ses mémoires tout d'abord intitulées Un bolchevik dangereux, puis La Chimère que j'ai poursuivie et enfin La Chimère qui ne trouve pas d'éditeur. Il publie aux éditions France-Empire Un Espion nommé Staline en 1974 qui reçoit très peu d'échos dans la presse. Ensuite, il continue principalement son activité de traducteur, puis frappé de cécité partielle en 1978, il meurt en avril 1993.